Sous le titre « tailler
l’Europe comme un rosier », Arnaud Leparmentier nous propose, dans le Monde du
30 mars, un programme de taille pour l’Union européenne pour le moins
discutable.
Non content de chasser la
Grèce de l’euro, après tant d’efforts pour l’y maintenir, l’éminent journaliste
préconise l’abandon ou la renationalisation, ce qui revient au même, de toutes
les règles européennes protégeant la santé et l’environnement. Laisser chaque
pays libre de se donner un avantage dans la concurrence en abaissant son niveau
d’exigence, serait s’interdire tout espoir de civiliser la mondialisation.
Simplifier les règles oui, les abandonner non !
Autres propositions
discutables introduire une moitié de parlementaires nationaux dans le Parlement
européen alors que l’opinion rejette à très juste titre les cumuls abusifs,
mutualiser les dettes anciennes ce qui consiste à attendre des Allemands qu’ils
paient pour notre légèreté et celle de nos amis du Sud.
Un observateur aussi avisé
qu’Arnaud Leparmentier ne peut ignorer que le seul moyen réaliste de sauver
l’euro et l’Europe consiste en un deal avec l’Allemagne comportant le retour à
l’équilibre des pays du Sud assorti d’un méga-programme européen de recherche et
d’investissement financé par la capacité d’emprunt de l’Union
européenne.
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