Paris,
8 mars
François Fillon veut donner à l’Europe la direction politique qui
lui manque, selon son discours d’hier à Orléans. Il avait auparavant préconisé
l’institution d’un gouvernement de la
zone euro exercé, non par la Commission
mais par les chefs de gouvernement des Etats membres. C’est l’occasion de
s’interroger sur la notion d’Europe politique. S’il s’agit de contester la
légitimité du Parlement et de la Commission au profit des institutions
nationales, ce qui est présenté comme un progrès serait en fait un recul du
point de vue de la démocratie (diplomatie des rapports de force plutôt que
débat démocratique) et de l’efficacité (lenteur des décisions, hésitations à
recourir au vote majoritaire). Un progrès consisterait à renforcer plutôt la
légitimité des institutions intégrées en leur donnant un plus large accès aux
médias et en multipliant les occasions de débat entre institutions européennes
et organes nationaux. Au moment où il est question d’aller vers une Europe à
plusieurs vitesses, il serait paradoxal de prétendre créer une avant-garde dont
les mécanismes de décision seraient ceux de l’affrontement des souverainetés
sans médiation supranationale.
08 mars 2017
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