Platier,
1er juillet.
Il
est vrai que le contraste est frappant entre la multiplicité des directives
visant à protéger la santé ou l’environnement et l’insuffisance des politiques
de sécurité et de défense. La raison en est simple. Les Etats ont accepté l’harmonisation
des réglementations nationales nécessaire à la réalisation effective du marché
unique tout en désirant conserver le contrôle des domaines régaliens. La
tendance générale à la surprotection a conduit parfois à une application
excessive du principe de précaution que la France a jugé bon d’inscrire dans sa
constitution. Il est facile d’ironiser sur la directive relative aux fromages
sans laquelle la France ne pourrait exporter ses fromages au lait cru. Il
serait irresponsable et stupide de vouloir détruire le réseau d’experts venant
de toutes les capitales de notre continent qui, réunies par la Commission au
long de dizaines d’années, ont fait de l’Europe la région du monde où la
protection des consommateurs est la mieux assurée. Ceux-là même qui dénoncent
la fureur réglementariste de la Commission s’alarment de la possible remise en
cause de certaines protections par le traité de partenariat transatlantique en
cours de négociation.
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