Platier 4 juillet 2006
Après
le déficit démocratique et l’Europe tatillonne, il reste à dénoncer un
troisième argument fallacieux des eurosceptiques, celui d’une présence
insuffisante des nations et de leurs représentants dans les institutions
européennes. Depuis le traité de Nice, le poids du Conseil européen n’a cessé de
se renforcer au détriment de celui de la Commission. Le maintien de la règle d’unanimité
en matière budgétaire, fiscale, de migration et d’asile, de sécurité intérieure
et extérieure empêche l’UE de répondre aux attentes de ses citoyens. On ne dira
jamais assez que la somme d’intérêts particuliers divergents ne correspond
pas à l’intérêt commun. Prétendre renforcer le poids des représentants des
Etats dans la prise de décision et dans l’exécution n’est rien d’autre qu’un
argument démagogique qui flatte les tendances nationalistes favorisées par l’insatisfaction
légitime des citoyens.
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