Platier, 18 juillet.
L’horrible
attentat de Nice occulte pour un bref moment les perspectives européennes
ouvertes par le Brexit. On sait déjà que Theresa May s’efforcera d’obtenir une
pleine participation au marché unique tout en refusant la libre circulation des
personnes. Elle peut compter sur l’appétence des continentaux pour le marché d’outre-Manche
et l’habileté de la diplomatie britannique. Le prix à faire payer aux Anglais
pour le Brexit est ailleurs. Il consisterait à faire, sans eux, un pas en avant
vers l’Europe politique en élargissant le domaine des décisions à la majorité,
en rehaussant le statut de la Haute Représentante, en dotant d’un budget l’agence
de défense, en créant un état-major, en activant la « coopération
structurée » prévue par le traité de Lisbonne et non utilisée à ce jour.
Ainsi pourrait-on tester la conviction de ce grand européen qu’était Michel
Rocard selon qui la présence du Royaume-Uni était le principal obstacle à l’union
politique.
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