Platier,
28 juin.
A
quelque chose malheur est bon. L’Europe occupe la première place dans les
médias. Je retrouve l’envie de dénoncer les fausses affirmations qui ont
émaillé la campagne Outre-Manche et dont certaines sont reprises dans le débat
en France. La plus banale consiste à faire croire que l’UE serait gouvernée par
des technocrates non élus et, par conséquent éloignés des préoccupations des
citoyens. Laurent Wauquiez pousse la démagogie au point de proposer la
suppression de la Commission. D’une part, le rôle de l’instance bruxelloise est
de proposer et d’exécuter, les organes de décision législative étant le Conseil
(des ministres) et le Parlement. D’autre part, la plupart des commissaires ont
été élus mais pas plus que les ministres nationaux ne sont élus pour exercer la
fonction ministérielle. La désignation de la Commission est le résultat d’un
processus complexe dans lequel s’équilibrent les influences du Parlement et des
gouvernements. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, on n’a pas pris la
peine d’expliquer que l’UE n’étant pas un Etat, ne pouvait être gouvernée que
par des coalitions. Le reproche fondé que l’on peut faire à la Commission est de ne pas oser rechercher le
soutien de l’opinion dans sa fonction de défense de l’intérêt général de l’Union
face aux intérêts particuliers des Etats, alors que ceux-ci l’utilisent comme
un commode bouc émissaire.
Mon
prochain message portera sur cet autre reproche adressé à l’Europe de se mêler
de tout. Reproche en partie fondé mais dont les causes ne sont jamais
explicitées.
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