Platier, 1er septembre
Le choix du
président Macron de refonder l’Europe sur la base du volontarisme répond à une
situation marquée par la divergence qui s’est creusée entre les gouvernements
favorables à plus d’intégration et ceux qui se déclarent en faveur d’une
réduction des compétences et prérogatives de l’UE. Encore convient-il de
demander aux Polonais s’ils seraient disposés à une réduction des versements
dont ils bénéficient au titre de la solidarité communautaire. Encore
convient-il de tenir compte de la diversité des aspirations des Etats
favorables à plus d’intégration. Ainsi les Tchèques appellent à la mise en
place rapide de la « coopération
structurée » pour la défense, sans pour autant souhaiter adopter
l’euro. Pour que la refondation tienne compte de ces divergences sans conduire
au chaos et à l’impuissance, la meilleure formule serait un renforcement
institutionnel qui n’est pas dans l’air du temps mais qui devrait néanmoins
s’imposer. A titre d’exemple de solutions favorisant un minimum de cohérence,
le Parlement de l’euro pourrait être composé des députés européens des Etats
ayant adopté l’euro ; la présidence du Conseil de l’euro confiée au
commissaire en charge des affaires économiques. L’attribution de la présidence
du Conseil des ministres en charge de la défense à la Haute Représentante pour
les affaires étrangères et la sécurité soulèvera l’opposition de ceux qui
sous-estiment le lien étroit qui devrait unir diplomatie et défense, économie
et armements. Quoi qu’il en soit, les arbitrages majeurs devraient relever du
Conseil européen où les responsables des Etats ne participant pas à l’union
monétaire ou à l’union de défense pourraient siéger, en ces matières, comme
observateurs.
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