Platier, 6 juillet 2007
Le cycle politique inédit et imprévu
qui s’achève par le triomphe du seul candidat europhile ayant pris part à
l’élection présidentielle ne doit pas nous dissimuler l’ampleur des obstacles à
une relance de l’Europe. Parmi ceux-ci, il en est un particulièrement
redoutable : le défi migratoire place nos dirigeants devant un choix
difficile : renoncer à secourir les migrants et réfugiés au large de la
Libye ou accueillir un nombre sans cesse croissant de malheureux fuyant l’oppression,
la guerre et la misère. Or sur ce sujet, plus que sur tout autre, les opinions
diffèrent entre les pays et à l’intérieur de chacun d’entre eux. Les décisions de
répartition des migrants adoptées à la majorité qualifiée par le Conseil
européen demeurent inappliquées. L’Italie qui supporte l’essentiel de la charge
fait appel, jusqu’à présent sans résultat, à la solidarité communautaire. Ce
drame humain qui se double d’une impasse politique fait peser un lourd handicap
sur les projets de refondation de l’Union.
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