Paris,
16 novembre
Face
aux demandes de Cameron – rejet pour le RU de l’union toujours plus étroite,
veto des parlements nationaux, sauvegarde des intérêts des Etats hors zone
euro, union plurimonétaire, délai de carence pour les droits sociaux des
migrants – nul ne semble s’intéresser aux contreparties qu’il serait opportun
d’exiger du RU. Il en est cependant deux qui devraient s’imposer. La première
concerne le droit qui devrait être reconnu aux membres de la zone euro
d’utiliser les institutions de l’UE pour gouverner le groupe plus intégré
auquel Cameron déclare ne pas s’opposer. Il convient de s’assurer que, dans les
institutions représentatives des peuples ou des Etats – Parlement et Conseil --
seuls les membres des pays concernés
participeront aux décisions ne concernant qu’eux. En revanche, cette règle ne
s’appliquerait pas à la Commission dont les membres ne sont pas les
représentants des Etats et qui a pour mission de veiller à l'intérêt général de l'Union. La deuxième contrepartie que devrait imposer les
circonstances présentes n’est autre qu’une confirmation des engagements
souscrits par le RU dans le traité de Lisbonne en matière de sécurité et de
défense. Cameron invoque à l’appui de ses demandes le rôle de son pays dans la
défense de l’Europe mais s’est opposé systématiquement à tout ce qui pourrait
donner une personnalité distincte à l’UE dans ce domaine. Ainsi la « coopération
structurée » prévue par le traité n’a-t-elle pu être mise en œuvre. Il
pourrait être à tout le moins demandé à Cameron de consentir à une augmentation
significative du budget de l’agence des armements et à la mise en place d’un
état-major européen.
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