Paris
19 mai 2017
La nouvelle ministre des Armées fut
une amie de l’AFEUR. Jeune diplomate affectée au Centre d’analyse et de
prévision du Quai d’Orsay, elle me fit part à l’automne de 1994 de son désarroi
devant les réactions négatives de ses collègues au mémorandum Lamers – Schaüble
envisageant un « noyau dur » européen. Loin de mesurer l’intérêt de
cette démarche avant le grand élargissement qui s'annonçait, le souci des
collègues de Sylvie Goulard était de dresser la liste des objections à élever
contre ce projet. En effet le gouvernement de cohabitation d’Edouard Balladur
laissa sans réponse autre que de politesse cette initiative allemande.
Membre d’un gouvernement qui met au premier plan de ses objectifs la
refondation de l’Europe, souhaitons que Sylvie Goulard qui fut une parlementaire
européenne exemplaire contribue, dans sa fonction de ministre des Armées à
donner à l’Union européenne la dimension politique et stratégique sans laquelle l'intégration économique et monétaire demeure fragile et incomplète.
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