Face aux
provocations de Trump, on ressent cruellement l’absence d’une voix qui ait
qualité pour parler au nom de l’UE et rappeler l’universalité de ses valeurs.
Sans doute est-ce la position « illibérale » des Etats de Visegrad, (Tchéquie,
Slovaquie, Hongrie, Pologne) qui rend muettes ou inaudibles les voix des
présidents Juncker et Tusk. Certes Angela Merkel s’est fait entendre avec
l’autorité que lui donnent sa personnalité et le poids de son pays, mais sans
légitimité politique pour parler au nom de l’Europe.
La visite à
Paris du président de la République fédérale Joachim Gauck, reçu à la Sorbonne
et à l’Académie, n’a été l’objet que d’un relai médiatique insignifiant. Les
discours du président allemand dont le mandat s’achève ont été l’exact opposé
du discours trumpiste. Il est dommage qu’ils ne donnent pas lieu à un débat
entre les principales forces politiques représentées au Parlement européen.
Faute de dégager une ligne unanime, une position majoritaire pourrait être recherchée
à partir de laquelle une voix autorisée de l’Europe pourrait se faire entendre.
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