Paris, 23 novembre
François
Fillon, au long d’une campagne brillante, n’a laissé aucun doute sur son option
souverainiste : volonté d’affaiblir la Commission, silence sur le
Parlement, gouvernement économique composé des chefs d’Etat et de gouvernement.
L’Europe politique qu’il déclare souhaiter serait condamnée à l’impuissance, la
confrontation des points de vue et intérêts nationaux ne permettant pas de
dégager une volonté commune ainsi que l’a montré l’expérience de la dernière
décennie. Plus surprenant de la part d’un homme d’Etat aussi éminent
l’assertion suivant laquelle l’UE serait un instrument de l’hégémonie
américaine alors que la commissaire Vestager vient de montrer sa capacité
d’imposer aux plus puissantes compagnies américaines le respect du droit
européen de la concurrence. François Fillon se montre fidèle à ce qui s’est
révélé le plus stérile dans la politique européenne du général de Gaulle :
vouloir une Europe puissante à partir d’une crispation des souverainetés
nationales.
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