Paris,
21 octobre 2016.
Négocié
depuis des années l’accord de libre-échange UE – Canada (CETA), approuvé par vingt-sept
Etats, est bloqué par le Parlement wallon. Cette affaire qui frise le ridicule met
en lumière une contradiction rarement dénoncée entre démocratisation de l’UE et
souveraineté des Etats. Les eurosceptiques qui se plaignent des insuffisances
de la démocratie européenne seraient les premiers à protester contre des
décisions imposées à un Etat par une décision majoritaire. On l’a vu à propos
de la répartition des migrants adoptée à la majorité qualifiée et refusée par
plusieurs pays. Dans le cas du CETA, les Wallons peuvent invoquer l’exigence de
ratification unanime prescrite par des traités qui n’ont pas été adaptés à l’accroissement
du nombre des Etats membres. Qu’on le veuille ou non, la survie de l’UE, son
existence comme acteur sur la scène internationale, implique une dose minimale
de fédéralisme. L'incapacité du Conseil européen à adopter une position ferme
face aux crimes de guerre perpétrés en Syrie en apporte une nouvelle
démonstration.
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