Paris, 16 mai.
Bien que l’Europe soit étonnement absente des
déclarations des principaux leaders de la majorité ou de l’opposition, tout
indique qu’une initiative se prépare faisant suite au référendum britannique
quel qu’en soit le résultat. Qu’elle soit franco-allemande ou plus large,
qu’elle émane des seuls gouvernements ou des institutions communes, cette initiative
sera vouée à l’échec si elle ne vise en premier lieu à redonner confiance aux
opinions dans la volonté et la capacité de l’Europe à répondre à leurs attentes.
Un plan ambitieux se donnant comme objet d’utiliser à la fois l’accueil des
réfugiés et la politique climatique comme instruments de relance économique
contribuerait à donner un nouveau visage à l’Europe. Cela supposerait que
l’Allemagne et les autres pays créditeurs acceptent une utilisation massive des
capacités d’emprunt de l’Europe, en prolongement du plan Juncker, en contrepartie
de quoi les pays débiteurs confirmeraient leur engagement de résorber leurs
déficits. Au point de discrédit où est tombée l’Europe, seule une initiative
audacieuse pourrait modifier un climat de plus en plus délétère.
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