Platier 27 février.
Sans doute faut-il accepter comme un moindre mal l’accord
arraché par un Cameron se flattant de « haïr Bruxelles » et d’avoir
écarté pour toujours la perspective d’un Etat européen, comme s’il pouvait engager
son pays pour l’éternité. Du moins aurait-on aimé voir le plus grand nombre
possible d’Etats membres, les membres de la zone euro, à défaut les six Etats
fondateurs, à défaut l’Allemagne et la France rappeler leur attachement à
l’union politique. Au même moment, nous avons assisté au spectacle lamentable
d’une réunion organisée à Vienne sans la Commission et sans la Grèce en vue
d’obliger ce malheureux pays à supporter seul la présence de réfugiés bloqués à
la frontière de la Macédoine. Les Etats du groupe de Visegrad (Pologne,
Tchéquie, Hongrie, Slovaquie) persistent dans leur refus des quotas de réfugiés
au risque de compromettre leur accès aux fonds européens. Manuel Valls se
permet de critiquer en Allemagne Angela Merkel qui, pour imprudentes qu’aient
pu paraître certaines de ses déclarations, n’en a pas moins sauvé l’honneur de
l’Europe. Enfin le fragile et partiel cessez-le-feu en Syrie négocié entre les
seuls Américains et Russes met une fois de plus en lumière l’effacement
politique de notre continent.
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