Paris, 16 février
Parmi les exigences de David Cameron, celle de la
récusation de l’union sans cesse plus
étroite est, au plan des principes, la plus dérangeante. L’idée suivant
laquelle l’intégration économique déboucherait un jour sur une union politique
était au cœur du projet européen. A vrai dire, un premier renoncement s’était
produit quand en 1993/1994 trois pays neutres, Autriche, Finlande, Suède furent
admis sans devoir renoncer explicitement à leur neutralité. Avoir admis
quelques années plus tard les pays d’Europe centrale et orientale sans que soit
évoqué l’objectif de l’union politique confirmait le renoncement. La
négociation présente avec le Royaume-Uni aurait pu être l’occasion d’un
éclaircissement de la notion d’union sans cesse plus étroite. L’appel à la
solidarité lancé par la France à la suite des attentats était une autre
occasion d’éclaircissement qui ne semble pas devoir être exploitée. Ainsi les
opinions publiques déconcertées par l’incapacité des Etats d’exécuter leurs
propres décisions en matière de répartition des réfugiés ont l’impression que
la réalité politique d’aujourd’hui est celle d’une Union sans cesse plus
divisée.
Cependant la machine européenne continue à fonctionner
dans l’intérêt des peuples comme on le voit à propos de la santé des banques,
de la fiscalisation des firmes mondiales, de la protection des données
informatiques. Mais l’insuffisance de la politique de communication de la
Commission fait que tout cela est ignoré. Réintéresser l’opinion, notamment
celle des jeunes au projet européen devrait être une priorité.
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