Platier,
27 octobre.
Diviser pour régner. Telle
est la stratégie de Poutine face aux Occidentaux et plus particulièrement face
à l’UE. Les réunions à propos du drame syrien se multiplient dans différents
cadres dont l’UE, en tant que telle, est toujours exclue. Les bombardements
intensifs russes visant les révoltés syriens plutôt que Daech ont certes pour
objectif premier de sauver Assad. Mais ils contribuent aussi à multiplier les
départs de réfugiés vers l’Europe, source majeure de difficultés pour les
Européens, malgré les efforts louables de Juncker. Jamais mieux qu’aujourd’hui
on mesure ce que coûte à l’Union son incapacité à se doter, d’une politique
étrangère commune. Plutôt que refuser tout contact avec Assad, la diplomatie
française pourrait, avec l’appui de l’Allemagne, exiger la définition préalable
d’une attitude commune de l’UE. Tout eurosceptiques qu’ils se veuillent, les
nouveaux dirigeants polonais ont besoin de la solidarité européenne face à la Russie
et pour le soutien au décollage de leur économie. Ils ne devraient pas tarder à
s’en apercevoir. Reste l’inconnue britannique. Comment Cameron pourra-t-il convaincre
son peuple de demeurer dans une Union sans ambitions et sans avenir ?
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