Paris, 23 mars
Une interruption de connexion a retardé l’expression de la tristesse que je ressens face au spectacle que donnent les Européens face à la crise grecque que leurs divisions et récriminations mutuelles pourraient bien finir par transformer en crise de l’euro. Les appels de l’Allemagne à la discipline sont justifiés, non son refus de toute solidarité. Les Français sont mal placés pour critiquer la désinflation compétitive allemande alors qu’ils ont sollicité la complicité des Allemands pour s’affranchir des obligations du pacte de stabilité. On a peine à imaginer Mme Lagarde dans le rôle de la cigale faisant leçon à la fourmi. La Commission ne se fait guère entendre alors qu’il lui appartient de montrer la voie de l’intérêt général européen. Or cette voie est assez claire : 1. Sauver la Grèce de préférence en garantissant ses emprunts pour autant qu’elle applique effectivement son nécessaire plan de rigueur. 2. Revenir à l’équilibre des finances publiques nationales suivant un programme réaliste mais fermement tenu. 3. Compenser l’effet restrictif des plans nationaux de retour à l’équilibre par un programme ambitieux de recherche et d’investissements financé par des emprunts communautaires émis par la Banque européenne d’investissements dont c’est le métier.
23 mars 2010
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