Paris, 29 mars.
D’abord se féliciter qu’on soit parvenu à un accord. Ensuite s’interroger sur la suite. Qui décidera de la nécessité de prêts à la Grèce ? Suivant quels critères ? Peut-on imposer à ce pays, certes gravement fautif, la double peine d’un plan draconien de rigueur et des taux d’intérêt doubles de ceux de l’Allemagne ? Comment les prêts des Etats se combineront-ils avec ceux du FMI ? Plus généralement, comment les membres de la zone euro, y compris la France, pourront-ils rétablir leurs finances et rattraper leur retard de compétitivité par rapport à l’Allemagne sans s’imposer eux aussi des plans de rigueur impliquant blocage sinon baisses de prix, de salaires et de prestations sociales ayant les effets qui eussent été ceux d’une dévaluation avant la réalisation de l’union monétaire ? Ne sera-t-il pas impératif de compenser l’effet récessif de ces inévitables plans de rigueur par d’ambitieux programmes de recherche et d’investissements financés par le crédit intact de l’Europe et plus précisément de la BEI ?
29 mars 2010
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