10 octobre 2007
Entre Guaino et Jouyet le grand écart
Platier 10 octobre L’un des traits surprenants de la nouvelle présidence est la coexistence de tendances adverses au sein du même gouvernement. Entre un Guaino poussant au laxisme budgétaire et aux attaques contre la BCE et Jouyet qu’on imagine ramant en sens contraire, qui l’emportera ? L’ampleur de nos déficits – des dépenses qui excèdent d’un quart les recettes -- réduit notre capacité d’influence en Europe et nuit à nos relations avec l’Allemagne. Mais le plus grave est sans doute ailleurs. Il confirme nos compatriotes dans l’idée fausse suivant laquelle l’Europe aggrave nos difficultés au lieu de nous aider à les résoudre. Imagine-t-on les dévaluations et les plans de rigueur que nous subirions sans la protection que nous assure l’euro et dont nous abusons sans vergogne ? Autre inconvénient : toute l’énergie que nous mettons à critiquer la politique monétaire de la BCE nous manque pour proposer la mise en place des instruments de régulation, de coordination ou d’action commune qui font défaut à l’Europe dans tant de domaines, par exemple la surveillance des frontières et des côtes, les réseaux de télécommunication, les interconnexions électriques, les marchés financiers,la création de centres d'excellece universitaires, les interventions en cas de catastrophes naturelles,les économies d'énergie et la lutte contre le changement climatique. Ces tâches exigeraient un budget commun d’une autre dimension qui est aussi nécessaire pour l’agence d’armement, l’élargissement des échanges de jeunes, l’assouplissement des critères d’intervention du fonds d’adaptation à la mondialisation, la lutte contre la pauvreté.
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