Au temps de l’Europe des Six, les
eurosceptiques d’alors ironisaient sur le thème d’une Europe-croupion dont les
institutions prétendaient abusivement représenter l’ensemble du continent. Au
cours des dernières années, l’opinion s’est répandue, notamment en France,
suivant laquelle les difficultés rencontrées par l’UE provenaient d’élargissements
excessifs, hâtifs et inconsidérés. Laurent Vauquiez, candidat à la présidence
des Républicains, se déclare en faveur d’une nouvelle Europe des Six avec l’Espagne
et sans le Luxembourg. Il s’agit là d’une orientation d’autant plus dangereuse
qu’elle répond à un certain air du temps. Or cette voie est sans issue car elle
ne serait pas de nature à apporter des solutions aux difficultés qui ont entravé
le progrès de l’intégration. Promue par la France, elle aurait comme résultat
immédiat de mécontenter tous les pays tenus à l’écart et d’aller à l’encontre
du désir légitime de notre partenaire allemand de faire de l’UE le cadre d’une
Europe apaisée dans la démocratie. C’est pourquoi on ne peut que se féliciter
de la décision prise par vingt-trois pays de mettre en œuvre la « coopération
structurée permanente » en matière de défense, sans qu’aucun des pays
candidats aient été écartés.
15 novembre 2017
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