Paris, 4 mai
L’accord enfin obtenu entre la Grèce, l’UE et le FMI sera beaucoup plus coûteux que ne l’aurait été une garantie donnée trois mois plus tôtpar l’UE aux emprunts grecs en contrepartie d’une mise en tutelle provisoire ayant pour objet la modernisation des administrations à commencer par l’administration fiscale. On ne voit pas comment la Grèce condamnée à un plan de rigueur si sévère qu’il condamne le pays à une période de récession pourra dégager les ressources nécessaires pour rembourser des prêts consentis au taux relativement élevé de 5%. On s’étonne que, Cohn-Bendit ait été seul à réclamer une réduction drastique du budget de défense grec, un des plus élevés d’Europe par tête d’habitant. Selon toute vraisemblance, cela se terminera par un rééchelonnement de la dette grecque. N’eut-il pas été préférable de consentir à la Grèce des prêts à taux modéré en contrepartie de réformes fondamentales de son Etat plus utiles dans le moyen terme que des mesures d’une rigueur si extrême qu’elles font courir le risque d’une explosion anarchique et d’un effondrement d’une démocratie encore fragile ?
04 mai 2010
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