Paris, 20 février
Le président Van Rompuy a remis à l’ordre du jour le projet d’un gouvernement économique de la zone euro, vieille revendication française jusqu’à présent récusée par l’Allemagne qui y voyait une menace pour l'indépendance de la Banque centrale. La crise grecque a montré les faiblesses d’une monnaie sans Etat. On peut à bon droit s’interroger sur la pertinence d’un gouvernement sans Etat. Ce qui manque à l’Europe, c’est un gouvernement tout court, un gouvernement qui serait distinct des gouvernements nationaux, qui aurait sa légitimité propre et de réels pouvoirs. Le vent ne souffle pas dans cette direction. Cependant la nécessité d’imposer à la Grèce une vraie discipline en contrepartie de la solidarité qui lui a été promise obligera les gouvernements à reconnaître le rôle irremplaçable de la Commission. De même, à l’échelle mondiale, l’absence d’une Autorité commune de proposition explique les difficultés à traduire dans la réalité les orientations du G 20. Les gouvernements adorent l’intergouvernementalisme qui, croient-ils, préserve leur souveraineté, mais qui les condamne à l’impuissance.
20 février 2010
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