Paris, 12 février.
Il suffirait d’utiliser le crédit de l’UE pour sauver la Grèce sans que cela ne coûte un euro aux contribuables européens. Le traité de Maastricht (art.103A) autorise l’octroi d’une aide à un Etat victime de circonstances exceptionnelles. Les difficultés que rencontre la Grèce sont en partie la conséquence de sa mauvaise gestion. Mais elles résultent aussi de la crise dont le caractère d’exceptionnelle gravité n’est pas contestable. Une interprétation souple du traité permettrait donc de donner à la Grèce une garantie qui lui permettrait d’obtenir de nouveaux crédits à coût modéré le temps nécessaire au rétablissement de sa situation. Cette solution simple qui ne coûterait rien à personne est écartée pour la simple raison que les Etats, en particulier l’Allemagne, refusent de reconnaitre à l’Union toute compétence pour agir en tant que telle sur les marchés financiers et ajouter son propre endettement à celui de ses Etats membres. L’octroi par l’UE d’une garantie devrait aller de pair avec une mise en tutelle de l’Etat qui y aurait recours, solution mieux adaptée que celle de sanctions financières prévues dans le traité et dont le premier effet serait d’aggraver la situation de l’Etat en difficulté.
La présentation donnée des solutions envisagées semble faite pour rendre l’Europe impopulaire: auprès des pays appelés à venir au secours de la Grèce à qui on laisse entendre que les contribuables seront mis à contribution ; auprès des Grecs à qui l’on refuse la solidarité de l’Union au profit de prêts bilatéraux éventuels assortis d’une cure d’austérité renforcée.
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