Paris, 26 septembre
Le démantèlement des monopoles nationaux était dans la logique du marché unique. Il aurait pu, dans certains cas, prendre la forme de la création de services publics européens. Un subtil mélange d’ultra-libéralisme et de nationalisme y a fait obstacle, même dans des cas où les avantages d’un service européen unifié étaient évidents. La gestion des nouveaux réseaux de télécommunication, le contrôle aérien, la création d’un réseau européen de trains à grande vitesse, les interconnexions électriques, la surveillance des frontières et même une Poste qui doit assurer une péréquation au profit des régions excentrées à faible population seraient assurés avec une meilleure efficacité et sans doute un moindre coût, par des agences européennes intégrées. Il en existe certes quelques unes mais qui se limitent le plus souvent à tenter de coordonner ou à aider les services nationaux. Tel est le cas par exemple de l’agence Frontex chargée non de la surveillance des frontières comme on le dit mais de l’aide aux Etats dans ce domaine. Ajoutons qu’un timbre unique pour les lettres, un tarif unique pour les téléphones portables, un uniforme unique de gardes-frontières contribueraient à développer le sentiment d’appartenance à l’Union. Un seul domaine, celui de la monnaie, a miraculeusement échappé à cette résistance des Etats face à l’Union. L’effet protecteur de la monnaie unique pendant la crise financière n’est hélas connu que des spécialistes.
Je commenterai plus tard un G 20 dont la portée réelle est encore difficile à apprécier. Je note seulement l’absence de toute référence aux droits fondamentaux dans une instance qui se présente comme l’embryon d’un gouvernement mondial.
26 septembre 2009
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1 commentaire:
BONJOUR DE SARLAT
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