Paris, 15 septembre
Les archives récemment dévoilées par le Foreign Office ont confirmé les premières réactions d’hostilité à la perspective de réunification de l’Allemagne qui étaient partagées par Margaret Thatcher et François Mitterrand après la chute du mur de Berlin, Mitterrand ayant cependant la lucidité de juger, contrairement à son interlocutrice, que la réunification était inévitable. N’avoir pas accompagné le sentiment de libération qui fut celui des peuples si longtemps soumis au joug soviétique n’en fut pas moins une faute lourde de conséquences. On peut se demander si le moindre engagement européen de l’Allemagne d’aujourd’hui ne s’explique pas, au moins en partie, par ce manque de solidarité européenne, alors que les Etats-Unis du premier Bush apportaient au chancelier Kohl un appui total. Aussi attend-on avec curiosité que se concrétise l’intention prêtée à Pierre Lellouche, nouveau secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, de réussir, à l’occasion de la commémoration de la chute du mur, le rendez-vous franco-allemand qui a été raté il y a vingt ans. ( Le Monde daté du 12 septembre).
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