Platier, 20 juin.
La place prise par le Parlement dans la désignation de la nouvelle Commission, et d’abord de son président, marque, avant même l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, un pas en direction d’une Europe plus politique. Que Barroso soit ou non confirmé, le nouveau Parlement aura fait sentir son poids comme jamais auparavant. Le pas suivant devrait être l’émergence d’un Exécutif distinct des gouvernements nationaux issu de la double confiance des Etats et du Parlement en attendant son élection au suffrage universel. La légitimité des institutions européennes dépend de leur capacité à répondre aux attentes des citoyens. De ce point de vue, l’absence d’un véritable plan de relance européen et la prise en charge insuffisante des reconversions douloureuses imposées par la crise demeurent le problème majeur. Les concessions faites à l’Irlande dans le domaine fiscal étaient inévitables. Elles ne devraient pas faire obstacle à un débat sur l’avenir des financements européens. L’Europe politique c’est aussi une Europe disposant de ses propres ressources.
Pas de nouveau message avant le 2 ou le 3 juillet.
20 juin 2009
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1 commentaire:
Ne vous y laissez pas prendre. Le PE reste très faible. Oui, "Dany" grogne, et oui M.SARKOZY et consorts font mine d'entendre ce grognement.
Mais dans les faits ? M. SARKOZY et consorts ont besoin d'imposer un mandat impératif à M. BARROSO, qui sera trop heureux de s'exécuter.
Par ailleurs, d'ici le 14 juillet (date de la première session parlementaire) les députés européens (qui sont ultra dépendants des exécutifs nationaux) vont être bien travaillés. Et une fois donnée une place à Schultz, et quelques présidences de commissions...Le PE se taira.
On sait qu'une UE forte, ne peut être qu'une UE avec une Commission forte. Or...M. BARROSO est tout le contraire. C'est un courtisan, et rien d'autre. Le vrai "Gouvernement" que vous appelez de vos voeux s'appelle "le Conseil Européen" et parce qu'il est composé de Chefs d'Etat et de Gouvernement, il est déjà "légitimé"...Même s'il se dédouane facilement de sa responsabilité, avec la complicité des médias et la collusion de toutes les forces politiques dans ce dessein.
Aucun Etat membre de l'UE ne souhaite une Commission forte. Sachant l'impact de l'élection au suffrage universel, aucun membre du Conseil Européen ne votera quoi que ce soit pouvant renforcer la Commission. Bien au contraire. Celle ci est un "cache sexe" bien utile, mais qui ne doit pas gêner.
Sur le financement de l'UE, il ne faut pas trop compter sur une augmentation...Du moins tant qu'il n'y a pas "reprise". Pas avant 2011.
Le plan de relance européen est refusé par l'Allemagne, l'Irlande (pas fou Cowen !!!) et l'Angleterre...Au moins. Donc exit plan de relance européen...
L'UE peut néanmoins agir...En ne compliquant pas le problème. Par ex avec la mise en oeuvre d'une directive honnie en France, et qui va poser de sérieux problèmes...
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