Platier, 3 juillet.
On ne peut que se féliciter de la volonté d’action du président de la République, celle notamment d’engager enfin cette réforme territoriale recommandée tour à tour par les commissions Attali et Balladur et qui n’a que trop tardé. Mais comment ne pas s’inquiéter de l’absence totale de la dimension européenne moins d’un mois après le renouvellement du Parlement? Les thèmes d’un emprunt destiné, entre autres, à la recherche et à la croissance verte appelaient une proposition à l’échelle de l’Europe. Au niveau d’endettement où nous sommes, il ne serait pas inutile de faire appel à la capacité d’emprunt très sous-utilisée des institutions européennes. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel est d’éviter des plans d’investissement nationaux non coordonnés donc moins efficaces, psychologiquement moins bien acceptés et générateurs de contentieux car sources potentielles de graves distorsions de concurrence. De surcroît, un conflit avec l’Allemagne et la BCE est prévisible si nous renonçons à l’assainissement de nos finances et comptons sur l’inflation pour alléger nos dettes. Mieux vaudrait un affrontement avec nos voisins sur l’emprunt communautaire et l’élargissement du budget européen aujourd’hui qu’un conflit demain sur l’inflation ! Autre souci pour les relations franco-allemandes : était-ce bien le moment de déplacer Le Maire dont chacun reconnaissait les aptitudes et les succès dans ce domaine et de le remplacer par un homme certes brillant et aux fortes convictions, à vrai dire plus atlantiques qu’européennes, mais dont on se demande s’il sera un bon avocat auprès de Bruxelles et de Berlin ?
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