Platier, 27 mars Pardon d’abord pour l’erreur de date de mon précédent message. Il s’agissait du 23 mars et non du 23 janvier !
Le discours prononcé par le président de la République devant les deux Chambres du Parlement britannique en dit plus long sur la politique européenne du Chef de l’Etat que toutes ses précédentes déclarations. On ne peut qu’approuver l’hommage chaleureux rendu au parlementarisme britannique et à l’admirable résistance à Hitler. Proposer de faire de l’entente cordiale une entente amicale rompt heureusement avec une certaine hargne anti-anglaise héritée du gaullisme. Le refus de capituler en Afghanistan devant les talibans et Al Quaïda ne peut qu’être approuvé, même si l’on peut s’interroger sur un engagement toujours insuffisant, trop exclusivement occidental et pollué par le désastre irakien. Enfin l’affirmation de la solidarité atlantique achève de dissiper les illusions d’une certaine diplomatie française tentée par le tiers-mondisme et que les erreurs de Bush paraissaient justifier.
Préoccupants sont d’autres aspects du discours présidentiel. L’éloge sans nuances de la nation et de l’Etat, de la conception britannique et française de l’identité et de la souveraineté, l’appel à changer l’Europe apparemment pour limiter son champ d’action plutôt que pour la rendre plus démocratique et plus efficace, l’absence de toute référence à la méthode communautaire, l’illusion d’une politique européenne orientée sinon dictée par les trois principaux pays de l’Union sont autant de positions problématiques. Le risque est grand de ramener la politique européenne à un jeu d’équilibre de puissance à la mode du XIXème siècle, c'est-à-dire à la stérilité de la coopération inter-étatique. Un exemple : la mise en garde adressée aux dirigeants chinois aurait plus de chances d’être prise au sérieux si Sarkozy avait affirmé la nécessité d’une position commune des Vingt-sept. Il s’en est bien gardé se réservant la possibilité d’une position particulière de la France, de nul effet si elle demeurait isolée et déshonorante si la France devait se distinguer en paraissant faire prévaloir ses intérêts commerciaux sur ses principes. Enfin l’allégeance atlantique ne se conçoit que dans une perspective d’équilibre entre partenaires égaux, sinon en puissance du moins en capacité de décision, c'est-à-dire dans la perspective d’une Europe fédérale. Voilà certes le discours de vérité que les Anglais n’étaient pas prêts à entendre, pas plus que notre président n’était prêt à l’exprimer.
27 mars 2008
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4 commentaires:
Cher Monsieur Toulemon,
Je suis un chercheur qui a besoin de connaître un peu l'histoire de TEPSA.
J'ai besoin de connaître les initiateurs de TEPSa- les noms et prénoms- ainsi que les organisations qui étaient derrière cette belle initiative tout au début de TEPSa en 1974.
Pouvez-vous m'aider?
Bien à vous,
Joan cortinas
joan.cortinas@csu.cnrs.fr
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