10 juillet 2014

Vive le compromis




Platier, 10 juillet.
Nombre d’observateurs de la vie politique européenne critiquent les accords conclus au début de chaque mandature parlementaire entre les deux principaux groupes politiques, à savoir celui du parti populaire européen (centre droit) et celui des socialistes et démocrates (centre gauche). Ces accords permettent à ces deux groupes d’exercer tour à tour la présidence de l’assemblée durant les cinq ans de mandat. Ils permettent aussi d’organiser les travaux parlementaires dans un esprit de compromis plutôt que d’affrontement et de faciliter la réunion d’une majorité susceptible de mettre en œuvre le programme de la nouvelle Commission. Parfaitement justifié dans le passé, car l’UE ne saurait être gouvernée toute à gauche ou toute à droite sans risques de tensions dangereuses, ce compromis s’impose dans une assemblée où siègent désormais une fraction de parlementaires europhobes dont le seul objectif est de détruire l’Union de l’intérieur. On objectera que ce système laisse peu de chances aux changements majeurs d’orientation. En effet, mais il n’interdit pas des inflexions correspondant à l’évolution du poids relatif des principaux groupes. Ainsi, l’aspiration à une politique plus favorable à la croissance se trouve aujourd’hui renforcée par le nouvel équilibre entre les deux principaux groupes un peu plus favorable aux socialistes.

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