Platier,
17 juillet.
Les
422 voix qui ont porté Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission ne
lui ont pas seulement donné la légitimité démocratique souvent déniée à la
Commission. Elles ont en même temps validé la procédure des spitzenkandidaten qui a le mérite d’établir
un lien encore trop indirect entre le vote des citoyens et le choix du
Président. C’est ce lien bien plus que les convictions fédéralistes de J-C
Juncker qui motivaient l’opposition de Cameron et qui a conduit une majorité de
socialistes à lui apporter leurs voix. Il est dommage qu’en s’abstenant les Socialistes
français aient fait passer le réflexe d’opposition à la Droite avant un
incontestable progrès de la démocratie européenne. Il nous reste à souhaiter au nouveau président
un peu plus d’audace que n’en a manifesté son prédécesseur pour soutenir à la
fois l’assainissement et la croissance, le soutien à l’emploi des jeunes et des
séniors, la lutte contre l’évasion fiscale, contre le changement climatique et
la criminalité internationale, l’unité de négociation face à la Russie, le
marché unique des télécoms et du numérique, l’élimination des doublons en matière
d’armements. Cette énumération suffit à montrer ce à quoi pourrait servir une
Union qui aurait retrouvé dynamisme et confiance en l’avenir.
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