Paris, 12 juin
Ce rappel à la raison d’Arnaud Leparmentier dans le Monde
du 12 juin passe mal auprès de ceux qui, comme Michel Rocard, sont prêts à dire
chiche à Cameron. Il est vrai que tous les torts qui ont conduit à l’état
présent de l’UE ne sont pas imputables à Londres. Mais ce qui est spécifique de
l’Angleterre, c’est une hostilité profonde au concept d’une entité politique
européenne, l’acharnement à écarter toute forte personnalité de la
Commission, hier Dehaene puis Verofstadt, aujourd’hui Juncker, l’absence de
tout effort pour développer un sentiment d’appartenance à l’Union et riposter
aux campagnes haineuses de désinformation de la presse de caniveau. Aussi
bien, avant toute renégociation des termes de l’adhésion, l’Union devrait
exiger de Cameron une déclaration de bonne volonté par laquelle le Royaume-Uni
s’engagerait se comporter en partenaire loyal. Hors de l’UE, la Grande-Bretagne
deviendrait en effet la Petite-Bretagne, mais l’Union n’en serait pas
renforcée pour autant.
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