05 mars 2014

Questions à propos de l’Ukraine



Paris, 6 mars

L'emballement médiatique compréhensible mais dangereux ne devrait pas nous dispenser de poser des questions de nature à nous éclairer sur les tenants et aboutissants d'une crise complexe dans laquelle tous les torts ne sont pas du côté de Poutine, si peu sympathique soit le personnage.

1. A-t-on tenté de nouer un contact avec la Russie à propos du projet d'association de l'Ukraine à l'UE ? Il eut été judicieux de présenter cette association comme un pacte de bon voisinage et non comme une tentative de creuser un fossé entre l'Ukraine et la Russie.
2. Le Parlement ukrainien avait-il le droit de destituer Ianoukovitch ?
3. Est-il exact que les USA et le Royaume-Uni, tout comme la Russie, sont garants de la sécurité de l'Ukraine et de ses frontières en vertu du traité par lequel l'Ukraine a renoncé aux armes nucléaires héritées de l'URSS ? Il semblerait que la France ne soit pas partie à ce traité ? Pourquoi ?

Pour porter un jugement objectif sur cette crise, il faut se souvenir que l'Ukraine a été intégrée à la Russie depuis le 18ème siècle et qu'une part importante de sa population est russophone. La suppression du statut de langue officielle pour le russe ne pouvait qu'inquiéter les russophones, y compris ceux qui sont attachés à l'indépendance de l'Ukraine. Il n'est pas surprenant que Poutine saisisse cette occasion pour tenter de récupérer la Crimée rattachée à l'Ukraine par Khrouchtchev en 1954. 

1 commentaire:

hugo a dit…

Monsieur,

Je suis doctorant à l'IEP de Bordeaux, et travaille sur les associations d'études européennes en France et en Allemagne. Dans ce cadre, j'aurais souhaité pouvoir m'entretenir avec vous au sujet de l'AFEUR et de son histoire. N'ayant pas trouvé d'adresse email où vous contacter, je me permets de vous écrire sur votre blog. Néanmoins, si vous le voulez bien, vous pouvez me contacter à l'adresse hugocanihac@gmail.com, afin que je vous donne plus de précisions sur ma recherche.

En vous remerciant d'avance de toute aide que vous pourrez m'apporter,

Bien à vous,

Hugo Canihac