02 août 2010
Les corporatismes contre l'Europe. Suite
Platier, 2 août. Je n’imaginais pas que le relai de l’opposition à la création d’un service européen intégré par certains contrôleurs du ciel serait en quelque sorte repris par un mouvement de diplomates italiens. Le pays longtemps le plus fédéraliste d’Europe devrait comprendre que la logique de l’intégration conduit, en tous domaines, à rechercher plus de résultats avec des moyens plus réduits. La mise en place prévue au 1er décembre prochain d’une diplomatie européenne sous la forme du SEAE (Service européen d’action extérieure) qui sera placé sous l’autorité de lady Ashton et dont le principal objet sera de rapprocher les conceptions traditionnelles des politiques étrangères des Etats membres n’aurait guère de sens si elle ne s’accompagnait pas d’une réduction au moins équivalente des moyens des diplomaties nationales qui, au demeurant, sont appelées à fournir 40% des effectifs du SEAE. Ce n’est pas en conservant des corps diplomatiques nationaux globalement pléthoriques si on les compare à celui de la première puissance mondiale mais individuellement affaiblis par les restrictions budgétaires et plus encore par leurs rivalités héritées de la longue et triste Histoire des conflits inter-européens que l’Union pourra exercer dans le monde une influence correspondant à sa population de 500 millions d’habitants, à son produit économique le premier du monde et à sa contribution à la civilisation humaine encore inégalée.
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