Paris, 11 novembre.
La coïncidence de la ratification du traité de Lisbonne, de la commémoration de la chute du Mur, de la présence de la Chancelière allemande à la cérémonie du 11 novembre est sans doute fortuite. Elle n’en est pas moins impressionnante et source de réflexions. Malgré tout l’Europe avance. La nécessité de parfaire son union est chaque jour plus évidente.
Les nombreux débats qui ont accompagné la commémoration berlinoise ont confirmé l’erreur commise par Mitterrand de ne pas s’être rendu à Berlin, dès le 9 novembre 1989, quoi qu’en dise Hubert Védrine. En revanche ce dernier a eu raison de rappeler la contribution de l’ancien président à la reconnaissance de la frontière germano-polonaise et à l’accord sur l’euro. La réunification de l’Allemagne, plus rapide que nul ne l’avait imaginé, a été imposée par le peuple allemand. Cet aspect démocratique et pacifique du mouvement qui a ébranlé le rideau de fer a été remarquablement mis en lumière dans les débats sur les ondes. Il faut, pour une fois, féliciter les médias français de la place qu’ils ont accordée à cet anniversaire européen autant qu’allemand.
On ne pouvait qu’être ému au spectacle du président et de la chancelière rallumant la flamme ce matin. Un regret cependant que leurs discours n’aient pas été conclus par le « vive l’Europe » qui paraissait s’imposer. Certains voudraient faire du 11 novembre une fête de la réconciliation franco-allemande. Je l’avais proposé lors de la disparition du dernier poilu sans ignorer pour autant la difficulté de demander aux Allemands de perpétuer la célébration d’une défaite ? Voilà du moins l’occasion de demander une célébration plus éclatante de la journée du 9 mai qui est et doit demeurer la fête de l’Europe.
11 novembre 2009
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