Platier, 20 juin. Après un vote ultime de la Chambre des Lords, la reine a signé hier l’acte de ratification par le Royaume-Uni. Ainsi le premier ministre Gordon Brown qu’on prétend eurotiède n’a pas saisi le prétexte du vote des Irlandais pour suspendre ou retarder le processus de ratification. Désormais l’obstacle principal se situe à Prague où le Parlement est divisé et le président Klaus violemment europhobe. Le gouvernement sera-t-il en mesure d’imposer au président une signature qu’il sera porté à refuser ? En cas de défaillance des Tchèques, le même choix devrait leur être proposé qu’aux Irlandais : se rallier à la majorité ou transformer leur adhésion en simple association, suivant le modèle norvégien ou suisse.
Autre sujet d’inquiétude, le désaccord franco-allemand sur un éventuel plafonnement de la TVA sur les carburants. Notre situation budgétaire nous place en bien mauvaise position pour proposer des mesures visant à réduire les recettes fiscales, au risque en outre d’atténuer l’effet dissuasif de la hausse des prix sur la consommation.
La Commission est invitée à faire des propositions sans qu’une orientation lui soit indiquée. On lui souhaite bien du plaisir. Le Conseil européen n’a pas non plus jugé utile de s’interroger sur le fossé qui s’est creusé entre les élites et les peuples, ni sur le bien-fondé de la règle d’unanimité pour toute révision des traités. C’eut été trop demander !
Je me mets en congé de blog pour deux semaines. Rendez-vous le 7 juillet
20 juin 2008
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