Platier 24 février
Les relations franco-allemandes traversent une phase difficile. La crise ouverte à propos d’Airbus est sérieuse. Elle est aussi pleine d’enseignements. Contrairement aux affirmations des souverainistes, elle démontre les limites de la coopération entre Etats. Dès que les difficultés apparaissent, les réflexes nationalistes font obstacle aux solutions rationnelles. On ne gère pas une entreprise suivant une règle diplomatique et paritaire. Dans une logique d’intégration et non de coopération, les Etats doivent accepter des dépendances croisées et accepter l’émergence de vraies entreprises européennes.
L’affaire d’Airbus n’est pas la seule difficulté dans nos relations avec Berlin. Les attaques contre la BCE et son président de la part des principaux candidats à l’élection présidentielle n’ont pas seulement irrité les Allemands. Elles ont révélé notre isolement. La protection contre les excès de la concurrence asiatique devrait être recherchée dans une négociation d’ensemble englobant les droits sociaux et syndicaux, le travail des prisonniers, l’environnement, le dumping monétaire et non dans une vaine tentative pour affaiblir le cours de l’euro au risque de relancer l’inflation.
24 février 2007
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