03 janvier 2013

Europe. Optimisme ou pessimisme ?

Paris, 3 janvier. Le début d’année est l’occasion de s’interroger sur l’avenir. Les uns, tel l’éditorialiste de l’Agence Europe, Ferdinando Riccardi ou le président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani soulignent sans cesse les progrès accomplis : mécanisme de stabilité, pacte budgétaire, projet d’union bancaire, création prochaine d’une taxe sur les transactions financières, accord sur le brevet européen. D’autres, parmi lesquels mes amis fédéralistes, Jean-Guy Giraud en tête, regrettent l’ajournement de tout débat sur l’union politique lors du Conseil européen de décembre et l’absence d’initiatives au Parlement européen. Le plus grave, à mes yeux, est l’attribution à l’Europe des souffrances des peuples, alors que ces souffrances seraient bien pires si l’Union ne contribuait pas à atténuer quelque peu les tendances au chacun pour soi. L’ironie qui a accueilli l’attribution du prix Nobel, même dans des cercles europhiles, montre l’ampleur des dégâts causés dans l’opinion par la combinaison de politiques timorées et de discours trompeurs. Pour sortir de cette impasse, nous aurions besoin de réformes plus audacieuses dans les Etats en perte de compétitivité et d’impulsions positives au niveau de l’Union, autrement dit plus d’audace pour tout à la fois réduire les gaspillages consécutifs à tant de structures inutiles ou inadaptées et soutenir recherche, croissance et emploi, les deux mouvements s’accomplissant dans le cadre de programmes coordonnés et partiellement financés au niveau européen.

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