29 juillet 2012

L'été de tous les dangers

Platier, 29 août. La volonté des gouvernements de sauver l’euro ne fait pas de doute. Mais les solutions envisagées jusqu’à présent consistent à compenser une solidarité politique insuffisante par un excès de rigueur dans le retour à l’équilibre des pays en déficit. Paradoxalement, les marchés font payer aux Européens leur manque d’unité politique, y compris en politique étrangère (voir la Syrie), leur incapacité à se présenter et à se comporter comme une entité solidaire. Le coût de l’aide aux pays en difficulté, hier la Grèce, l’Irlande et le Portugal, aujourd’hui l’Espagne et l’Italie est d’autant plus élevé que l’Union ou la zone euro ne sont pas vues comme des entités véritablement unies et solidaires. Il en est de même pour les pays bénéficiaires de l’aide. Les conditions dont l’aide est assortie sont telles que, loin d’éprouver un sentiment de reconnaissance, les populations des pays bénéficiaires se ressentent comme des victimes. Ce n’est pas ainsi que l’on fera progresser l’europhilie ! Maigre consolation pour les vieux militants fédéralistes de l’Europe unie, l’éclatante démonstration de la supériorité de l’intégration sur la simple coopération dont la devise est trop peu et trop tard.

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