01 février 2012

Un étrange traité

Paris. 1er février. Angela Merkel a réussi à imposer une discipline budgétaire qui figurait déjà dans les traités antérieurs mais que France et Allemagne n’avaient pas respecté. Fallait-il pour cela un nouveau traité qui ne manquera pas de devenir un nouveau chiffon rouge pour tous ceux qui redoutent une Europe punitive ? Certes, on peut espérer qu’une fois acquis les engagements de rigueur, l’Allemagne acceptera des mesures de relance, en allégeant sa propre rigueur interne et en acceptant un recours à la capacité d’emprunt de l’UE, par la BCE ou la BEI. Mais la lenteur propre au système institutionnel allemand faisant une large place au consensus, laisse craindre qu’un temps trop long ne s’écoule entre les restrictions budgétaires et la relance par le crédit. Ce n’est pas seulement le PS mais les agences de notation et le FMI qui rappellent à juste titre que, sans croissance, le retour à l’équilibre des budgets nationaux serait très difficile pour ne pas dire impossible. Comment enfin ne pas comprendre qu’à ne confier à l’Europe que des missions impopulaires, on finira par tuer dans l’esprit des peuples le seul projet collectif qui puisse nous arracher au déclin.

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