11 février 2011
Deux leçons à tirer des crises tunisienne et égyptienne
Paris, 11 février. La première leçon est l’universalité de l’aspiration des peuples à la liberté que nient parfois les tenants de la real politik. Le rôle de l’Europe, comme celui des Etats-Unis, plus puissants mais moins proches géographiquement et psychologiquement, est d’encourager une évolution sans violence vers la liberté des élections, l’alternance politique et l’état de droit sans exclure des contacts avec toutes les parties, y compris ceux des islamistes qui se réclament de la démocratie. L’opinion publique est à juste titre déçue du profil bas de la diplomatie européenne face aux révolutions du sud de la Méditerranée. The Economist dans un article sur le bilan de lady Ashton fait observer pour sa défense qu’elle ne peut ouvrir la bouche sans s’être assurée au préalable de l’accord des 27 gouvernements de l’UE. La deuxième leçon à tirer de cette crise est l’impossibilité pour l’Europe de faire entendre sa voix au moment opportun tant que règnera la règle de l’unanimité en politique étrangère. Cependant les circonstances étaient exceptionnellement favorables : pas d’oppositions entre Etats membres, attente des opinions, proximité géographique, affirmation de valeurs communes.
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