Paris, 20 décembre.
L’échec de Copenhague est d’abord celui de la méthode diplomatique traditionnelle plombée par le dogme des souverainetés et son corollaire, la règle d’unanimité. C’est aussi la conséquence du court-termisme des dirigeants politiques soumis aux impératifs électoraux. La Chine et les Etats-Unis se sont affrontés sur la réduction de leurs émissions tout en étant d’accord pour refuser tout engagement contraignant. Et l’Europe dans tout ça ? Bien que plus unie qu’à l’habitude et montrant la voie, elle n’a pas joué le rôle de leader qui pourrait être le sien. Obama a préféré rencontrer dès son arrivée le Chinois, l’Indien, le Brésilien, le Sud-africain mais aucun des Européens ! Rencontra-t-il le président Van Rompuy lors des prochaines conférences prévues à Bonn, puis à Mexico ? Sera-t-il habilité à parler au nom des 27 ?
20 décembre 2009
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1 commentaire:
C'est un vrai fiasco Copenhague, j'en conviens volontiers mais pouvait il en être autrement ? Les Etats-unis ont vraiment d'autres priorités en politique intérieure notamment avec la reforme du système de protection sociale. Les Chinois sont plutôt focalisés sur leur propre croissance. Les Indiens ont d'incommensurables problèmes internes. Et ce n'est pas le semblant de gesticulation franco-brésilienne qui aurait pu être suffisant pour faire basculer vers un accord. Quand à l'Europe, elle a choisie un chemin plutôt effacé sur la scène internationale. Son Président, quelles que soient ses qualités personnelle, aura infiniment de difficultés exister dans le concert des nations. Il pourra peut être parler en notre nom mais compte tenu des mécanismes qui ont présidé à sa nomination, des égos sur dimensionnés de certains dirigeants des pays européens, du peu de poids des 27 par rapport aux Etats-unis et à la Chine, il est fort probable qu'il ne sera qu'un pion dans ce jeu complexe. C'est regrettable. Mais il vaut mieux être réaliste.
William BRES
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