27 octobre 2014

L'Europe humilée


Platier, 27 octobre.
 La multiplication des atteintes aux libertés fondamentales par le gouvernement hongrois de Victor Orban vient de donner lieu à diverses sanctions imposées par les Etats-Unis. Ainsi le renouvellement des institutions de l’UE après une séquence démocratique marquant un progrès sensible sur les errements antérieurs se termine par une humiliation. En s’abstenant de toute réaction publique à l’encontre d’Orban, les Européens ont permis à l’Amérique de s’instituer gardienne de la démocratie en Europe. Une fois de plus le dogme de la souveraineté nationale freine la construction et la préservation d’un bien public collectif infiniment précieux, un espace de sécurité juridique supranational.     

15 octobre 2014

A propos du budget, rectification d'une erreur


Paris, 15 octobre

Je sais gré à un de mes lecteurs de m’avoir signalé une erreur dans mon dernier message concernant le montant des recettes qui s’élèvent à 227 milliards et non à 284. Le déficit s’élève bien à 81 milliards, soit environ 26% des dépenses, chiffre plus parlant que le rapport au PNB.

Le premier ministre s’est plaint d’un manque du respect dû à la France de la part du Néerlandais Dijsselbloem, président de l’eurogroupe qui a regretté l’insuffisance de notre effort de réduction du déficit. Nous respectons-nous nous-mêmes en démontrant notre incapacité à nous réformer comme on vient de le voir à propos de l’abandon de l’écotaxe dont le coût pour l’Etat dépassera largement le milliard d’euro ?

06 octobre 2014

La mesure du déficit, une erreur de communication


Paris, 6 octobre

            Mesurer le déficit des finances publiques (Etat, protection sociale, collectivités décentralisées) en pourcentage du produit national a pour effet d’en dissimuler l’ampleur. Ainsi le déficit annoncé pour 2014 par Bercy serait de 4,3% du PNB. Un autre mode de mesure, celui qui consiste à comparer les recettes (284 milliards) et les dépenses (309 milliards), donne une idée plus juste de l’ampleur réelle du déficit. Cette différence entre recettes et dépenses, soit 81,5 milliards, représente 26% des dépenses. Autrement dit, plus du quart des dépenses publiques sont couvertes, non par l’impôt mais par l’emprunt. On voit par là ce qu’a de dérisoire l’accusation d’austérité portée contre un gouvernement dont les dépenses excèdent d’un quart les recettes.

La mesure du déficit, une erreur de communication


Paris, 6 octobre

            Mesurer le déficit des finances publiques (Etat, protection sociale, collectivités décentralisées) en pourcentage du produit national a pour effet d’en dissimuler l’ampleur. Ainsi le déficit annoncé pour 2014 par Bercy serait de 4,3% du PNB. Un autre mode de mesure, celui qui consiste à comparer les recettes (284 milliards) et les dépenses (309 milliards), donne une idée plus juste de l’ampleur réelle du déficit. Cette différence entre recettes et dépenses, soit 81,5 milliards, représente 26% des dépenses. Autrement dit, plus du quart des dépenses publiques sont couvertes, non par l’impôt mais par l’emprunt. On voit par là ce qu’a de dérisoire l’accusation d’austérité portée contre un gouvernement dont les dépenses excèdent d’un quart les recettes.